Cliquez sur les images pour agrandir
0 Commentaires
Cette belle plante, assez courante dans les talus et fossés du Limousin, surtout les lieux humides, offre une très belle couleur d’un beau vert clair anis acidulé.
Mais pour avoir cette belle teinte, il est bien de la récolter en tout début de floraison, au mois de juillet et de l’utiliser impérativement fraîche. Plus on la sèche et plus elle est avancée dans sa floraison et que l’on tarde à l’utiliser et plus sa couleur se terni pour donner un jaune tirant sur le vert qui n’est plus aussi attractif. On récolte la plante presque entière, tiges, feuillage, fleurs, coupant les branches du haut et laissant celles du bas pour une récolte ultérieure. On veillera également à laisser suffisamment de plantes afin qu’elle se ressème. Elle s’utilise en bain à chaud, fraîche, les fibres à teindre ayant subies au préalable un mordançage à l’alun. On peut pratiquer également un double mordançage auparavant. On peut toutefois la mettre en bain de macération, en veillant à la mettre à l’ombre car le mois de juillet pourrait être trop chaud et abîmer le bain avant qu’il n’ait pu donner sa couleur. Elle réagit au contact du fer en noircissant, certains en tiraient des teintures noires. En bonne concentration, la plante ramassée entière et utilisée fraîche donne sur la laine alunée un très beau vert kaki à bouteille. Avec adjonction de vinaigre dans le bain on obtient un beige très rosé. Après une macération assez rapide dans de l’alcool, puis le liquide allongé d’eau on obtient des cramoisis en ayant pris essentiellement les boutons des fleurs qui ont l’air des plus propices à faire rougir le liquide de teinture, sur laine non traitée.
Pour le millepertuis, voici d'autres infos qu'a testé une amie Sandrine Tricofolk, d'après Jenny Dean : on trempe un écheveau aluné (20 mn) et on obtient du vert clair. Puis on trempe un écheveau non mordancé (1 h) et on obtient un rouge brun. Ensuite on trempe un encore écheveau non mordancé tout une nuit, et on a un brun. Enfin on trempe encore un écheveau aluné et on a du jaune. La plante donne de belles teintes même lorsqu’on la ramasse en fin de floraison, voir desséchée sur pied après sécheresse. La préparation des fibres se fait à l’alun ou même rien essentiellement mais il est bien de l’essayer autrement car cette plante semble très intéressante et capable d’offrir plusieurs nuances de jaune, de cramoisi et de vert. Sa solidité est très satisfaisante. Cette plante très commune dans nos campagne peut se récolter en grandes quantités très facilement. Elle pouvait remplacer la gaude très facilement. On récolte les fleurs et les feuilles et l'on fera décocter une heure environ, en prenant bien soin de concentrer la solution. On peut refaire mijoter une deuxième fois ce premier bain avec de nouvelles plantes pour obtenir une grande concentration en pigments. La laine mordancée à l'alun se teindra en jaune vif, acidulé, tirant parfois sur le vert. Idéale pour faire des verts avec les plantes à bleu (racine de rumex, indigo, pastel) en ayant soin de faire le bleu en première teinture, surtout si la première couleurs est le rumex. Cette plante se trouve du printemps à l'automne, elle procure donc une source de jaune abondante et facilement et pendant longtemps. Photos Anne-Lou
|
Eléonore MoineLes plantes tinctoriales sont nombreuses dans la nature. vous en trouverez certaines sur cette page qui évoluera au fil des articles. Archives
Novembre 2015
Recherche mots clefs
Tous
|