Comment discerner les meilleurs végétaux, les bonnes périodes, les parties à prélever ?
L’observation de quelques règles élémentaires permettra de commencer le tri, de comprendre les processus différents dans le but d’optimiser les récoltes et les concentrations en matières tinctoriales, selon les saisons, que l’on prennent les feuilles, les racines, les écorces, le bois du tronc. Saisons En règle générale les plantes qui ont poussée sur des terrains secs et pierreux seront plus concentrées en matières tinctorialesque celles qui poussent en terrains gras et marécageux. Donc à poids égal, il y aura davantage de matières tinctoriales dans les premières, il nécessitera moins de plante pour une couleur d’égale intensité que celles ayant poussé en terrains humides. De même que les années à faible pluviométrie et de chaleur verront l’amélioration en matières tinctoriales que les années humides. (Exemple : les pastels, isatis tinctoria, peuvent augmenter de manière considérable leur concentration en pigments les années sèches). Plantes séchées Certaines plantes donneront plus de colorants solubles après le séchage (exemple : les racines des rubiacées, gaillet, caille-lait, garance) et d’autres devront éviter d’être séchées, principalement les plantes donnant du jaune.. Plantes fraîches Certaines plantes donneront une couleur plus fade lorsqu’elles auront séché, principalement les plantes à colorant jaune. Ces plantes gagnent à être utilisées au fur et mesure de leur récolte, d’autant plus que les plantes à colorant jaune sont disponibles dans une très grande variété toute au long de l’année.
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.Rouge et cramoisis Garance , renouée du japon, sorgho des teinturiers, rouge d’Andrinople, pommier - lichens, millepertuis… Vert Sureau yèble, sureau noir, phytolaque, millepertuis, bourdaine, et aussi toutes les plantes à jaune avec adjonction de sulfate de cuivre ou en sur teinture avec des plantes à bleu. Jaune Eupatoire chanvrine, achillée millefeuille, millepertuis, ajonc, genêts, pommier, bouleau, citron, bruyère… Bleu Quelques plantes d’inégales solidités : indigo, pastel, sureau yèble, phytolaque, rumex… Noir Chêne, châtaignier, aulne, reine des prés... .Rouge et cramoisis Garance , renouée du japon, sorgho des teinturiers, rouge d’Andrinople, pommier - lichens, millepertuis… Vert Sureau yèble, sureau noir, phytolaque, millepertuis, bourdaine, et aussi toutes les plantes à jaune avec adjonction de sulfate de cuivre ou en sur teinture avec des plantes à bleu. Jaune Eupatoire chanvrine, achillée millefeuille, millepertuis, ajonc, genêts, pommier, bouleau, citron, bruyère… Bleu Quelques plantes d’inégales solidités : indigo, pastel, sureau yèble, phytolaque, rumex… Noir Chêne, châtaignier, aulne, reine des prés... Sans décrire d’une manière précise et chimique les propriétés des principes colorants contenus dans les végétaux, ce qui a d’ailleurs été proposés dans divers ouvrages déjà, et peut sembler rébarbatif au yeux du profane qui n’en voit pas comme ça, l’utilité, je vais tout de même tenter d’expliquer certaines lois qui président aux transformations des couleurs des végétaux.
Seront exceptés de ses constatations les lichens, les algues et les champignons. Tous les végétaux présentent diverses couleurs, couleurs qui se modifieront au fur et à mesure de leur maturation, des saisons, des influences climatiques. Les fleurs, les tiges, les feuilles, les racines peuvent êtres de couleurs différentes à leur naissance et changer au cours de leur vie. C’est l’observation de ces phénomènes qui peut devenir important pour le teinturier. Les bains, les manipulations tiendront compte de ses capacités naturelles afin d’obtenir les plus belles couleurs. Quelques règles universelles président à la transformation des couleurs des végétaux, que cela soit d’une manière naturelle ou par manipulation chimique, il est bon de les connaître et d’en tirer le meilleur parti, Les couleur végétales traitées par des moyens chimiques (acide pour les trois premières couleur puis basiques pour les suivantes) éprouvent des nuances successives comme le spectre solaire mais dans un ordre différent : jaune, orangé, rouge, violet, bleu, bleu verdâtre, vert, vert jaune, jaune C’est le point qui souci toute personne qui désire teindre.
Il est évident qu’aucune couleur végétale ne peut résister à tous les agents extérieurs. L’on demande à une teinture de résister au maximum d’agents qui sont : l’air, la lumière, l’eau, le frottement, les alcalis, les acides. Celle qui résiste le mieux au maximum d’agents peut être appelée couleur solide. Ex : noyer, le pastel… On a coutume de séparer les teintes en deux catégories les teintes fragiles et les teintes solides, toutefois certaines couleurs peuvent parfaitement être solides à plusieurs agents extérieurs et présenter une fragilité à un seul agent. On utilisera alors les lainages teints pour certaines utilisations particulières. Ex : le phytolaque supportant mal la pleine lumière peut être utilisé en intérieur. Les solidités selon les parties des plantes Les matières tinctoriales se développant lentement seront plus solides que les matières tinctoriales poussant rapidement, de même les parties de plantes à croissance lente seront plus solides que les parties poussant rapidement. Exemple : généralement la matière tinctoriale issue des troncs et des racines est plus solide que celle des feuilles qui elle-même est plus solide que celle des fleurs. |
Eléonore MoineCette page sera en constante évolution au fur et à mesure de mes travaux d'écriture, venir voir de temps en temps ou me suggérer des questions particulières auxquelles je peux créer un article. Adressez vos questions, n'hésitez pas! ArchivesRecherche mots clefs
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