Une rencontre et un partage de savoir-faire entre le Limousin et le Jamtland, une région de Suède. Au menu de ce documentaire: un mini-mils et analyse de laine, des éleveurs de moutons croisés mérinos et de gotland, des artisans, tricotage de chaussettes et Wool Power, une usine de confection de vêtements en laine. Travail réalisé avec Didier Tillit, voix off de Aude Bach. Musique Patrice Basile (groupe). Le mini-mill suedois, Ullforum. Par Eléonore Moine Visite du Minimill Le minimill est installé dans un bâtiment au milieu des champs en périphérie d'une petite bourgade. Le bâtiment comprend une entrée, un couloir d'accès aux différents lieux de travail, un espace convivial sans fenêtre, un local de transformation, un espace de lavage, un bureau, un laboratoire équipé d'un OFDA. L'ouvreuse, est une machine qui permet d'ouvrir les mèches de laine brute ( non lavée) et de les débarrasser en partie des minéraux et des végétaux qu'elles contiennent. La laine est alors projetée dans une cellule où elle est reprise à la main dans un panier. La laine est ensuite transportée au fond du bâtiment en traversant l'espace convivial et un pièce servant de réserve, dans l'espace lavage.
Celui ci est équipé d'une machine à laver la laine, d'un réservoir d'eau, d'un lave linge ordinaire, d'une essoreuse professionnelle, d'une table de feutrage, d'un local technique. La machine à laver la laine est une cuve en inox circulaire équipée d'un panier divisé en 3 compartiments qui peuvent contenir chacun 4 kg de laine. Plusieurs cycles de lavage peuvent être programmés, le plus long dure 2 heures 30. Il se compose d'un 1er lavage d'un rinçage, d'un 2e lavage et de deux rinçages à la suite. La cuve de lavage contient 200 litres d'eau. Les deux derniers rinçages sont récupérés, stockés dans une cuve isotherme attenante. Ils sont destinés à resservir comme eau de lavage et premier rinçage d'un prochain cycle de lavage. La laine est essorée et ensuite transportée manuellement par panier dans la salle de transformation où se trouve près de la cellule de l'ouvreuse, un séchoir. C'est une cellule contenant une sorte de commode en bois avec 4 grands tiroirs grillagés dans lequel circule de l'air chaud produit par un ventilateur chauffant électrique. Une fois la laine séchée, elle est reprise et transportée si nécessaire pour être passée àl'éjareuse. Cette machine permet de retirer les poils et les jarres contenues dans les toisons les plus rustiques et les laines de pays. Ces toisons rustiques, de par leur formation, présentent un pelage en deux parties, une sous couche de fibres fines et douces recouvertes par de longs poils plus grossiers et repartis de manière aléatoire, des petites fibres dures, courtes et piquantes : les jarres. Grâce à ce processus, on obtient avec des laines qui n'ont aucune valeur au départ, des produits de haute valeur ajoutée. C'est un élément indispensable pour optimiser toutes les fibres fines mélangées à des poils ou des jarres. Le cardage est l'étape suivante, il nécessite une balance pour peser la laine et une carde. Des quantités de laine de 25 ou 50 grammes ( ?) sont réparties régulièrement sur le tapis convoyeur sur une superficie délimitée par des traits bleus. La laine est répartie progressivement, elle passe d'un rouleau sur l'autre afin d'affiner la parallélisation des fibres. Une fois parvenue en fin de carde, deux possibilités sont offertes, soit une production de nappe cardée soit en ruban . Les nappes cardées servent à la fabrication de feutre de laine artisanal. Le feutre peut être fabriqué sur la table à feutrer présente dans la salle de lavage, table garnie d'un revêtement en caoutchouc sur lequel est placé la couche de laine. Un panneau cadre en acier et panneau de caoutchouc, se pose sur la couche de laine. Des fixations assurent le maintien des deux éléments ensemble et l'action de vibration mécanique de la partie inférieure mobile va produire le rétrécissement des fibres et permettre d'obtenir une nappe de feutre. C'est un élément complémentaire à la production de fils qui ouvre des possibilités de futures transformations très intéressantes. Les rubans sont destinés à être transformés en fils . Le ruban à la sortie de la carde s'enroule sur lui-même en tombant dans un pot.Plusieurs pots sont ensuite rassemblés remplis de rubans près de l'étireuse. Plusieurs rubans sont présentés à l'entrée de l'étireuse. Le but de cette opération est de lisser et de mélanger les fibres afin d'obtenir une matière facile à filer et homogène en longueur et diamètre de fibres. On peut mélanger de 2 à 6 rubans. Par exemple, on prépare à l'entrée 4 rubans et l'on ressort avec 2 rubans. Pour un mètre de ruban passé à l'entrée de l'étireuse, on se trouve avec 8 mètres de ruban à la sortie. Ensuite, le ruban est placé sur le continu à filer qui permet d'obtenir un fil simple. Avec 8 mètres de ruban, on va obtenir 25 mètres de fil. Les cônes de fils simples sont ensuite placés sur le retors. Cette machine assemble deux ou plusieurs fils ensemble pour leur conférer grosseur et solidité et aussi correspondre à une utilisation précise. Afin de bien « imprimer » la torsion à ce fil et de « contenir » la matière dans son nouvel état de fil il est nécessaire de légèrement feutrer le fil. De la vapeur circulant dans un tube d'un mètre cinquante de long dans lequel passe le fil permet ce processus. La laine est ensuite enroulée en écheveau sur une autre machine. La fabrication est terminée. Toutes les autres utilisations seront réalisées par le fournisseur de la laine : teinture, étiquetage. Le Minimill permet de transformer 1000 à 1500 kg de laine ou fibres animales. Il fonctionne 5 jours sur 7 avec deux ETP de 8 heures par jour. Le laboratoire d'analyses d'échantillons de laines L'analyseur optique de fibres est installée dans une petite pièce fermée d' à peine 3 m². L'atmosphère est conditionnée pour respecter une humidité et une température constantes afin que la mesures des fibres s'effectue dans des conditions toujours identiques. L'échantillon de laine provient du flanc de l'animal. Cet endroit est défini comme représentatif de la moyenne de la toison : laine plus fine sur les épaules, laine plus grossières sur les cuisses. L'échantillon est prélevé sur une surface de 3 cm² et pèsent de 5 à 10 grammes. Il est ensuite lavé, séché et mis dans la pièce à atmosphère conditionnée avant d'être mesuré. L' identité de l'échantillon est répertorié et vérifiable pendant l'opération. Une mèche est prélevée par l'opératrice pour être sectionnée en trois, c'est la partie médiane qui est placée sur une lamelle de verre, repartie par centrifugation puis placée sous le lecteur optique. Les données relatives à l'échantillon sont indiquées sur l'écran d'ordinateur, l'instrument de mesure est relié à l'ordinateur et celui ci à une imprimante. Le rayon optique effectue un balayage des fibres et répertorie celles ci en quantité par diamètre respectif. Un histogramme apparaît simultanément sur l'écran; il sera ensuite imprimé. La mesure prend quelques dizaines de secondes pour mesurer environ de 5000 à 6000 fibres. Le laboratoire mesure environ 400 échantillons par an. Les éleveurs impliqués dans le programme de Ullforum bénéficient de tests gratuits. Texte: Nadine Singeot
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Prêts des filmsLes vidéos et films qui sont sur ces pages peuvent servir dans un but éducatif et de promotion de la laine, au sein de salons et manifestations et vous pouvez ajouter ces films à vos sites web si vous trouvez judicieux. Certains peuvent être visionnés dans des écoles également. Je précise qu'ils sont libres de droit et que je les prête à titre gracieux. J'ai une autre passion, les films, passion que je vis avec mon complice Didier Tillit...
J'ai toujours aimé raconter des histoires, me faire des films comme on dit... Nous assurons ensemble toute la réalisation de A jusqu'à Z, l'écriture, le tournage, le montage, le mixage du son et avec, bien sur la complicité d'autres personnes: la musique, les voix off et plein d'autres choses nécessaire à la réalisation d'un film. Mais c'est long.... aussi long que d'élever des moutons pour les tondre et faire de belles chose avec leur laine! Tous ces films se nourrissent au fur et à mesure du temps, des événements et puisent leur richesse dans le vécu. Las, entre les films et la laine, se sont des journées de trente heures qu'il me faudrait. Archives
Avril 2016
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